Les Vitrines

Bureau des arts plastiques - Institut français Berlin

curated by Anne-Laure Lestage

15.02.22 — 10.01.23

 

solo show

Aurélie Ferruel & Florentine Guedon


Aurélie Ferruel & Florentine Guedon

Froncer les vitrines

18.10.22 - 08.01.22

AFFG est un duo d’artistes françaises, composé d’Aurélie Ferruel (née en 1988) et de Florentine Guédon (née en 1990), qui travaille ensemble la sculpture et la performance depuis une dizaine d’années. À partir d’observations anthropologiques, de récits et de matériaux naturels, leur recherche s’inscrit dans une expérience du sensible où l’écriture semi-burlesque et vernaculaire interroge nos sociétés contemporaines pour révéler ses origines et ses absurdités. Avec des accents ruraux, leurs œuvres réalisées à partir de foin, de terre, de vermine et de bois servent de terreau à la construction d’installations fantasques et organiques où germent des narrations sur textile brodé et des formes molles soufflées en verre translucide. De la rencontre et de l’échange naissent des processus de création commun, où les égos de chacune s’effacent au profit d’œuvres collectives. Sans atelier partagé, elles travaillent leur spécialité de leur côté avant de se dévoiler leurs offrandes et de les réunir.

À l’image des Furtifs d’Alain Damasio, elles ré-enchantent un lien rompu entre la terre, l’autre et soi à travers un répertoire de formes revitalisées tantôt attendrissantes, drôles ou repoussantes qui nous reconnectent à l’énergie de la vie et aux saisons de la terre. Avec elles, produire avec le vivant permet de construire une histoire à venir, avec l’existant, qui laisserait pour seule trace le goût de la liberté.

Pour Les Vitrines de l’Institut Français de Berlin, le duo s’interroge sur le rôle de la vitrine. Espace sacré, muséal, commercial, espace de protection, de tentation, de conservation. Les réflexions d’AFFG explore la place d’un monde vivant mis sous cloche, privé de son évolution naturelle. La scénographie imaginée questionne notre lien sensoriel à l’heure de toutes les crises et dépoussière l’espace traditionnel de la vitrine pour devenir le théâtre de nouvelles fabulations. 

Crédit photographique : Ivo Gratener